Opération sauvetage, jour 1
En allant à la Mairie, en fin d'après-midi, à pied, sous un soleil écrasant (37°C) pour des papiers administratifs importants, nous nous sommes retrouvés, à mi-chemin, nez-à-nez avec un petit oiseau "accidenté" apparemment, se trainant sur la chaussée très difficilement.
Mon Kamash l'a recueilli délicatement entre ses deux mains, et nous avons fait demi-tour jusqu'à la maison pour le soigner.
Pendant que Mon Kamash préparait une cage où l'héberger et le soigner durant sa convalescence, je l'ai fait se désaltérer, le bec directement sous un filet d'eau très fin du robinet, sous lequel il s'est attardé jusqu'à plus soif, le bec grand ouvert.
Nous l'avons laissé, bien mal en point, le temps, pour nous, de retourner à la mairie et de revenir à la maison.
Nous l'avons retrouvé au même endroit, quasiment inerte, dans la même position.
Premières blessures apparentes, le dessus de la boîte crânienne, complètement à vif et le bec un peu abîmé recouvert de sang.
Inspecté un peu plus en détail, les ailes se déplient sans tirer de cris au piou-piou et les deux pattes ont l'air d'être intactes.
Nous ne l'embêtons pas plus, par contre, il doit manger un peu... mais quoi ? pour reprendre des forces.
On finit par mouiller un peu de mie de pain, mais le piou-piou n'ouvre pas le bec.
Alors très délicatement, j'essaie d'insérer un ongle (je les porte naturels et très longs) entre les deux bords du bec, afin d'ouvrir le bec de l'oiseau qui n'a même pas la force de résister.
Puis à l'aide d'une baguette chinoise au bout arrondi, j'y insère un peu de mie humidifiée à deux ou trois reprises.
Il est certainement surpris, mais ne refuse pas la nourriture et à l'air d'apprécier, du peu que l'on peu voir.
On recommence l'opération plusieurs fois dans la soirée.
On l'observe, au fur et à mesure des heures qui passent, mais il ne bouge pas.
Il reste couché sur le flanc gauche comme s'il était paralysé de ce côté-là.
On est un peu inquiets pour sa survie.
Puis à force de l'observer, je me dis qu'il s'agit là, certainement d'un bébé oiseau.
Peut-être l'oisillon d'un étourneau sansonnet.
En effet, il est encore recouvert de duvet, au niveau de la naissance de la queue, puis aussi, encore un peu sur la tête et un peu partout sur le corps.
Le pauvre petit piou-piou est tout raide et tout froid et laisse se prendre dans la main sans réagir.
On lui confectionne un nid douillet de bandes de papier absorbant pour la nuit dans lequel on le dépose et il retombe sur le côté gauche invariablement.
On espère qu'il passera la nuit sans problème.
canelle
10.07.2013