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27 avril 2009

Lettre ouverte à mes amis écrivains

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LETTRE OUVERTE A MES AMIS ECRIVAINS

Mes Chers Amis,

Je viens de passer quatre jours complets à lire les professions de foi mises en pages par chaque candidat à la prochaine élection de Scribulations 02-09. Je voulais d'abord dire à chacun de vous, que j'ai tout lu, absolument tout, de A à Z, dans chaque catégorie électorale proposée à nos suffrages.

Pour la première fois, depuis la gestation de Scribulations, je prends un risque, oui, le risque de vous donner mon avis sur chacun de vos textes que je viens de lire, risque de me dévoiler un peu plus par rapport à cela, risque de ne plus être vue de la même manière à vos yeux, risque que mes avis et commentaires soient ou paraissent blessants pour certain(e)s.

Jusque là, j'étais très réticente à participer à cette étape de l’aventure Scribulations et suis restée en retrait, repliée sur moi-même, malgré les encouragements incessants de Mon Kamash. Je ne me sentais pas à la hauteur de chacun de vous pour me permettre de juger le travail d'écriture, Ô combien remarquable, de chacun de vos écrits, de chacune de vos "oeuvres".

Alors voilà, mes Chers Amis, au début du mois de janvier 2009, un évènement grave important s'est produit, pendant que j'étais absente de chez moi pour quelques jours. Vous savez que j’étais absente, puisque lors de mon départ, j'ai écrit mon texte "sans verbe" intitulé "voyage Rivesaltes/Marseille et retour".

Sans rentrer dans les détails, pendant que je venais d'arriver chez ma fille cadette à Aubagne, Kamash, Mon Amour, m'informait au téléphone, de l'hospitalisation en urgence de son papa. Le diagnostic des médecins était très mauvais puisqu'ils envisageaient un, voire deux, actes chirurgicaux mutilants irréversibles pour son père. J’ai senti Mon Kamash, à travers sa voix sanglotante, complètement anéanti par la nouvelle qui venait de lui tomber sur la tête. Moi, à cinq cents kilomètres de Lui, je me suis soudainement sentie complètement inutile si loin de Lui, si loin d’eux deux. En effet, j’étais allée en train, en urgence aussi, à Aubagne pour garder mes deux petits-fils de huit et deux ans, durant le temps d’un stage de hamma-assis auquel devait participé ma fille et pendant lequel celle-ci n’avait trouvé aucun moyen de garde pour ses deux petits.

Accablée par cette terrible nouvelle, je me suis effondrée en larmes devant les yeux interrogatifs de ma fille qui ne comprenait pas ce qu’il m’arrivait. Après m’être calmée un peu, j’ai pu lui expliquer entre deux sanglots, le pourquoi de mes larmes.

Et là, mes Chers Amis, je me suis trouvée face à un petit bout de femme, en l’occurrence ma fille, entrain de me secouer les plumes, entrain de me faire une leçon de vie, entrain de me faire une leçon de morale, tout en remontant mon moral qui était en berne, avec des mots pesés, justes, cinglants parfois, mais si bien à propos. Je me suis sentie toute petite face à elle. La situation aurait dû être inverse, la maman réconfortant sa fille, mais non, là, c’était le contraire.

Elle me dit que, dans tous les cas de figures, le pire soit-il, il fallait toujours positiver, que, Mon Kamash, quand je le rejoindrai dans quelques jours, il aurait besoin d’une épaule aimante, certainement pour pleurer, mais surtout une épaule solide sur laquelle s’appuyer pour ne pas déprimer. Qu’il aurait besoin de me sentir tout près de Lui pour affronter cette terrible épreuve, et qu’en aucun cas il avait besoin d’une personne anéantie devant et avec Lui.

Dans la même soirée, ma fille aînée à Paris, téléphonais pour savoir si j’avais fait bon voyage jusqu’à Aubagne, et quand je lui apprenais la nouvelle, à son tour, a mis en avant les mêmes arguments que sa petite sœur sans concertation préalable avec elle.

Je ne vous dis pas la « claque » que je reçus cette soirée là et qui me remit la tête à peu près droit.

C’est là, une fois de plus, que je me rends compte que mes filles sont très bien.

Très tard dans la nuit, après un dernier appel téléphonique à Mon Kamash, je réussis tant bien que mal à m’endormir, sa voix et ses derniers bisous dans mes oreilles. Et comme souvent l’on dit, « la nuit porte conseils » « la nuit est mère de conseil ».

Tout cela, mes Chers Amis, pour en arriver là, pour vous expliquer pourquoi ce revers de situation.

Je me suis levée le lendemain, les yeux cernés et encore gonflés de larmes, mais avec une seule phrase en tête : « il faut positiver, tu dois positiver ma fille ».

Donc voilà, quelques jours après le séjour chez ma fille, jours de plaisirs partagés avec mes enfants, mais jours de grand vide de Mon Kamash à l’intérieur de moi, je suis rentrée. Le premier contact avec Mon Kamash, se fit sur un quai glacial, dans la chaleur de ses bras et le goût acidulé de ses baisers.

A partir de ce moment précis, j’ai adopté « la positive attitude » comme l’on dit, et face à tout ce que je considérais comme étant un problème auparavant, j’ai dit « stop ».

Je ne sais pas si à ce jour, je suis guérie du pessimisme qui envahissait continuellement mon être, et ne faisait qu’augmenter mon mal-être face à diverses décisions, mais je sais que dès que je sens venir en moi, un doute, si petit soit-il, directement je me dis : « positive ma fille, positive ma fille ». Pareil, quand je sens que Mon Kamash a un coup de blues, ou une hésitation sur telle ou telle autre chose, je lui rappelle gentiment qu’on a dit qu’on positiverait tous les deux, quelque soit le problème.

Donc, quand Mon Kamash à commencé à compiler vos nombreux ouvrages dans les différentes rubriques, il m’a demander un peu d’aide pour rassembler tous les textes « sans verbe », entre autres, ce que j’ai fait. Une fois terminé cela, il m’a dit « bon, il ne te reste plus qu’à aller voter sur tous les textes pour donner ton avis, pour aider à la sélection des ouvrages de chacun ».

Et là, paf ! Le blanc complet ! Dans ma tête, la réponse déjà toute prête : « Non, je ne voterai pas, ce n’est pas mon rôle de voter ». Puis l’éclair de ma propre promesse, toujours positiver quelque soit la situation.

C’est pour cela, mes Chers Amis, que depuis plusieurs jours, j’ai lu tous les textes proposés par chacun de vous, que j’ai décortiqué les phrases, que j’ai corrigé, que j’ai fait des propositions, que j’ai mis quelques remarques, que j’ai posé des questions, que j’ai voté, enfin que j’ai émis mon avis, le mien, qui finalement noyé au milieu des vôtres, ne fera que consolider la décision finale pour le choix des textes à insérer dans le troisième numéro de notre belle revue Scribulations 02-09.

Mes Chers Amis, j’espère que dans mes notes, propositions, corrections et conclusions, vous ne trouverez pas de ton. Le ton que j’ai utilisé, je l’ai employé à être le plus neutre possible, et en tous les cas j’espère qu’il ne sera blessant pour personne d’entre vous tous.

Je vous en remercie par avance, et souhaite très sincèrement, Mes Chers Amis, une très longue vie à notre superbe revue Scribulations née de nos mots mélangés et conjugués.

Dans l’attente de vos nouvelles compositions.

Canelle, la positive.

27/04/2009

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