Qui a coupé les amarres... ?
Qui a coupé les amarres...?
Tel le tan, je suis moulue
Tel le bois, je suis cassée
Telle la chair, je suis meurtrie
Mon vieux radeau n'a plus les gréements assez solides
Pour braver les tempêtes, les affres et les tourments,
Il dérive, seul, m'emportant tout doucement
J'ai sans cesse, trimé, aimé, ramé, nagé, pataugé
J'ai toujours été le maillon faible qu'on élimine
Je n'ai été que le moussaillon de ma triste vie
J'ai pourtant navigué, souvent seule, au fil des ans
En affrontant le beau et le mauvais temps
Maintenant, pour moi, de partir, c'est le moment
Une bouée lancée à la mer par un beau Capitaine
En venant à ma rescousse aurait pu me sauver
Mais il ne m'a pas entendue, il a disparu
Tel le tan, je suis moulue
Tel le bois, je suis cassée
Telle la chair, je suis meurtrie
Les vieilles amarres usées ont été coupées par de vils gens
Je suis seule et je pleure noyée dans mon chagrin
J'abandonne mon bon vieux radeau qui dérive au loin
Plouffffff....
Disparue.....
Je ne suis plus.
canelle
13/12/2008